L’autre jour je vais au lit banalement comme tous les autres soirs de la semaine. Je m’endors rapidement et la vie pèse sur fast forward jusqu’à 3h du mat. À 3h du mat, je suis en train de rêver que je fais un très satisfaisant pipi. Spontanément je me réveille et je vois que je suis totalement trempée. La honte m’assaillit.
Je suis assise au milieu d’une flaque dans mon lit, il est super tard, ma conclusion est forcément que je me suis pissé dessus!
Mais non.
Je dors avec une bouillotte depuis au moins un an. C’est un de mes charmants côtés cachés.
Cette dépendance a commencée respectablement avec un usage visant à calmer les maux de ventre et à réduire les symptômes d’une probable hypothyroïdie diminuant ma température corporelle aux frontières de l’hypothermie. Et puis l’été est arrivé, et puis la bouillotte est restée. Elle était dans ma vie. That’s it.
J’suis comme pas certaine que c’est un objet qui est conçu dans l’optique de subir un usage quotidien.
Elle a vécu un dur coup au mois de juin quand je suis allée aider ma petite sœur a déménager. Son chauffe-eau, datant de l’origine du monde, n’était pas muni de genre de limiteur de température. Alors son eau chaude, elle était v r a i m e n t chaude. T’aurais pu te faire une soupe juste avec l’eau du robinet, zéro doute la dessus.
Bin ma bouillotte, de se faire remplir de cette eau la, elle l’a pas trouvé drôle (mais moi j’avais trouvé ça top génial, c’tais genre vraiment chaud). Quand je l’ai vidée le lendemain elle coulait rouge dans le lavabo.
J’ai saigné ma bouillotte.
Mais elle a tenu le coup! Jusqu’à cette fatidique nuit ou son sur-usage, son ébouillonnement et le poids de mon corps durant approximativement 362 nuits ont eu raison d’elle.
Elle a percée.
Si je reviens au bout où Z* je suis assise dans mon présumé pipi, et que je réalise finalement que c’est ma bouillotte qui a perdu la vie dans des circonstances plus que navrantes, y’a quelques chose qui s’est brisé en moi. J’ai su que mes nuits ne seraient désormais plus les mêmes.
Le trou était quand même gros, et quand j’ai pesée dessus pour bien m’assurer que je baignais effectivement dans une flaque d’eau, ça a tout aspergé le mur d’une pissette impressionnante.
Je suis donc en cure de désintox forcée. Je ne suis pas d’accord avec ce qui m’est imposé. J’erre dans les pharmacies depuis un mois pour lui trouver une remplaçante. Mais niveau format, ça clique jamais.
Je comprends pas que ces entrepreneurs que sont les pharmaciens tiennent mordicus à m’imposer la bouillotte 2L quand je serais vraiment plus heureuse avec la bouillotte 1L.
Pis faut se l’avouer, 2L au lieu de un dans mon lit de plume, probable que j’aurais pris un bouillon.
J’ai pas besoin d’autant d’eau.
Post scriptum: Tit-Cul, si t’avais pas d’idée de cadeau de Noël ou de cadeau de fête ………… Mais t’sais, j’dis ça d’même.
* Le « Z » est un ajout de mon félin, je trouvais qu’artistiquement, ça se plugait bien dans le texte. Je l’ai laissé là.